[linux-neuchatel] politique logicielle du canton

Marc SCHAEFER schaefer at alphanet.ch
Tue Feb 10 20:05:02 CET 2004


On Tue, Feb 10, 2004 at 05:58:23PM +0100, Lol Zimmerli wrote:
> Bon, ben après ça, je vais prendre l'air :)

Sans vouloir définitivement clore le dossier, je dois tout de même
constater le fait que lors de ces derniers 10 ans la formation en
technologies UNIX (on ne parle même pas de technologies strictement
libres ici!) pour les diplômés CFC, ES/ET et HES a été véritablement
minimale ou inexistante, il est *difficile* de trouver des compétences
dans ces domaines.

En conséquence, les entreprises privées et l'Etat ont parfois raison de
ne pas se lancer dans des projets à bases de technologies UNIX ou à
fortiori libres: il manque le personnel qualifié.

Mais ce n'est pas tout. Lorsqu'il y a des personnes formées, elles ne
trouvent que rarement un débouché.

C'est un peu le serpent qui se mord la queue: si personne ne veut du
libre, il n'y aura pas le tissu économique nécessaire pour offrir des
solutions libres; si personne n'offre de solutions libres, il n'y aura
aucune entreprise pour en bénéficier ou risquer de s'y lancer.

Et le petit PC installé dans un coin sous Linux pour rendre une tâche
pratique et économique ne finance pas le tissu économique pré-cité
-- et ne donne pas une bonne image de la branche s'il n'est pas
administré / mis à jour de façon correcte.

Enfin, je dirai que si l'on gère un nombre conséquent de machines et
d'utilisateurs aujourd'hui en environnement propriétaire (Microsoft ou
autre), il est clair que vu l'instabilité et la vulnérabilité de la
solution existante on ne cherche pas forcément à attribuer de nouvelles
tâches ou de nouvelles compétences -- fussent-elles intéressantes et
d'avenir -- à son personnel.  Et il faut se rappeler qu'une solution
équivalent en libre -- si elle existe -- comporte également un nombre de
problèmes considérables (tout le monde ne se satisfait pas de logiciels
simples et fiables!).

Le fait que le SIT exige un anti-virus sur la Red Hat du projet du RPN
(plutôt que des politiques de mise à jour, une liste des logiciels
installés, des procédures de changement de configuration système, etc)
est symptomatique de la façon de penser dans ces cercles, façon
de penser qui a été forgée par des années de problèmes et de
`work-around' dans le milieu propriétaire.

A mon avis, il faut simplement attendre que les solutions actuelles
implosent, puis proposer des solutions adaptées aux utilisateurs,
reposant sur des logiciels d'une complexité inférieure.





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