[linux-neuchatel] Économies canton de Neuchâtel

[Claude]

Le 26. 11. 15 19:50, eric a écrit :
> Cher tous,

Hello Eric,

> Merci à Claude, Marc pour cette discussion très intéressante au sujet de
> la place des logiciels libres dans notre canton et plus particulièrement
> dans notre administration publique.
(...)
> J'ai de plus en plus envie de changer de sujet et d'éviter complètement
> de mentionner la question des licences GPL.
> De renoncer de tenter d'expliquer les subtiles nuances entre la liberté
> et la gratuité (free as in free speech and not as in free beer), les
> différents courants du monde libres, les distributions linux...et toutes
> ces choses qui au fond n'intéressent que nous, les libristes.

Oui et non. Je pense que tu as raison dans le sens où on a souvent de la 
peine à vulgariser proprement ces notions. Nous devons faire attention à 
rester simple, compréhensible et à résister à la tentation d'étaler 
notre (soi-disant) savoir.
Certains sites français ont fait un gros travail dans ce sens, voir par 
exemple les documents sur http://www.april.org/sensibilisation

En résumé, nous avons de gros efforts à faire, c'est un travail souvent 
ingrat, mais je renonce à renoncer :-)

> > Alors quoi me direz-vous ?
>
> Plutôt que de voir la dichotomie libre versus propriétaire je trouve
> plus pertinent de d'utiliser la dichotomie "logiciel acheté" versus
> "logiciel développé nous-même".
> Je vous donne l'exemple du logiciel des écoles du canton (CLOEE) qui est
> entièrement développé par le CEG. C'est un succès indisuctable. Notre
> canton a même réussit l'exploit de vendre cette solution à
> l'adminitration du canton du Jura.
> Au delà de la question de la licence, ce que je vois comme avantage
> c'est principalement le maintien des compétences dans notre territoire.
> Et je ne parle pas uniquement des compétences purement informatiques.
> Ayant participé au processus participatif (et je pèse mes mots) de la
> création de la version 2 de Cloée, j'ai réalisé l'intérêt de pouvoir
> discuter avec les developpeurs directement. Dans ces groupes de
> disscussion, on trouvait des représentant des tous les métiers et
> personnes concernés par le logiciels, des secrétaires, des directeurs,
> des informaticiens, des statisticiens, des enseignants, etc.
> Finalement c'est un processus social qui perment à chacun de
> s'approprier le produit et d'avoir l'impression que c'est aussi un peu
> le sien, et ce sentiment là, dans une entreprise de plusieurs miliers
> des personnes, ça n'a pas de prix.

J'hésite à partager ton enthousiasme. Je suis souvent aussi favorable à 
la création de solutions sur mesure, qui sont souvent plus adaptées que 
l'achat de gros logiciels qui coûtent chers en licence et en coûts de 
configuration.
Mais dans le cas de CLOEE, les coûts cumulés depuis environ 16 ans sont 
aussi impressionnants (j'avais vu les chiffres à l'époque, ça doit 
tourner pas très loin du million par année).
Notre structure scolaire administrative est-elle si différente de celle 
de nos cantons voisins ? N'aurait-on pas pu diviser ce coût par 5 ou 6 
en partageant les frais de développement si on était parti au minimum 
sur une collaboration, au mieux sur du code libre ?
Alors ce n'est pas la vente au canton du Jura qui va m'impressionner.

Désolé d'être un peu rabat-joie sur ce cas. Oui, les compétences sont 
locales et l'argent reste dans le circuit local (sauf pour les licences 
Oracle !), cet aspect est positif. Mais je pense qu'on peut faire encore 
mieux pour être le plus respectueux possible des impôts de nos 
concitoyen-nes.

Claude
-- 
www.2xlibre.net